J’ai soif de ces moments dans un désert d’autrui:
J’imagine, je vois, je rêve et je ressens,
Dans un souffle de soi soudainement puissant,
Sans chaînes, sans carcan, sans personne, sans bruit.
Je crains la vacuité et l’ombre de la nuit:
J’erre, je me morfonds et, sans fin, je descends
Les sentiers sans passant, si lassants, impuissant;
Nul parent, nul ami, nul amour: je m’ennuie!
Seul, je compte les jours, mais les jours comptent, seul.
Que préférer : l’amour au secret d’un linceul,
Pour frôler l’absolu, toucher la plénitude
Dans la proximité , banale, vide et morne
Ou dans un plein néant, idéal et sans bornes,
Dans la réalité ou dans la solitude?
Rémy