I.
Quand je t’ai rencontrée, je n’avais plus d’espoir,
J’étais au fond du trou et je broyais du noir.
Les jours ont défilé avant que je comprenne
Que tu étais ma loi, que tu étais ma Reine,
Ma drogue, ma potion et la mère idéale,
La sublime moitié d’un serviteur féal.
Tu m’obsèdes, ma mie, oh oui, tu me fascines!
Je vois dans ton regard l’amour qui se dessine,
Plus grand que l’océan, plus haut que l’Everest,
Plus fougueux qu’un torrent, et c’est pourquoi, du reste,
Je viens te déclamer ces quelques vers, tremblant,
Car je t’aime à jamais et ne fais point semblant.
II.
J’ai tout juste vingt ans. Toi, tu en as dix-huit,
Ô, princesse adorée dont je n’osais rêver.
Je veux être à la fois ton prince et puis ta suite
Par delà les flots bruns, les blancs et froids névés.
Ma lointaine Vénus, seul ton bonheur m’importe;
Toi qui es au fin fond de notre ronde Terre.
Regarde à l’horizon ce brasier que je porte
Qui consume mon cœur, dévore mes artères.
Enfin, si quelquefois, la distance cruelle
M’a masqué ta beauté, veux-tu m’en faire grâce?
Car je ressens pour toi ce parfum d’éternel,
Un amour infini que plus rien ne surpasse.
Rémy