Bonsoir, poupée de nacre aux prunelles saphir !
Te souviens-tu de lui, ô cruelle féline,
Lorsque tu voletais, suave et doux zéphyr,
Un soir, auprès de lui, ravissante et câline ?
L’aurifère crinière ondulait dans le vent,
Effleurant les contours de tes lèvres carmin.
Lui regardait le ciel, une étoile, en rêvant…
Sans un mot, sans un bruit, il caressait ta main.
Oh, prends garde, mon ange, à tes ailes fragiles,
De ne point les brûler sur un foyer ardent !
Tu crois savoir voler et tu crois être agile ;
Oh, mon cher séraphin, je t’en prie, sois prudent !
Enfin, cette nuit là, si tu fus son vainqueur,
Ne joue pas avec lui mais va cueillir son cœur.
Rémy